La veille d’une intervention de chirurgie bariatrique ou chirurgie de l’obésité, l’anesthésiste procédera à une nouvelle consultation et vérifiera le dossier et s’assurera que toutes les précautions ont été prises. Parallèlement, les infirmières et les assistants expliqueront les différentes modalités préparatoires et contribueront au renforcement psychologique.
Le jour de l’intervention de chirurgie de l’obésité, une voie intra veineuse sera mise en place pour la réanimation nécessaire au maintien de l’équilibre humoral (vitamines et calories) et l’injection des anesthésiques. Parallèlement seront administrés des calmants, des antibiotiques, des anti-coagulants. Cette préparation dure habituellement une demi-heure, après quoi l’anesthésie est induite, avec mise en place d’un tube dans la trachée destiné à assurer la respiration. Tous les paramètres sanguins, pouls, tension artérielle, rythme respiratoire, Oxygène et Gaz Carbonique sont surveillés et contrôlés électroniquement. Les secrétions urinaires sont surveillées par mise en place d’une sonde dans la vessie.
La chirurgie de l’obésité, et plus particulièrement celle du sleeve gastrectomie qu’elle soit par laparoscopie ou par voie ouverte dure « le temps nécessaire », c’est à dire que grâce à l’anesthésie, la chirurgie est devenue précise et méticuleuse évitant toute perte de sang. Selon la complexité de la procédure, le temps opératoire varie en moyenne de 1 à 3 heures.
En cas de découverte imprévue ou inhabituelle, le chirurgien jugera de la meilleure attitude possible en particulier s’il convient de réaliser un geste supplémentaire pour traiter un organe malade ou pour convertir en chirurgie ouverte si la sécurité le commande. Chaque fois que possible, naturellement la famille sera consultée et tenue informée des résultats.
Une fois l’intervention terminée et les pansements réalisés, le patient est conduit en salle de réveil afin de s’assurer que l’élimination des drogues est totale avec un réveil complet attesté par la récupération de tous les réflexes.
En général, le patient passe la première nuit en service de réanimation pour la surveillance des différentes constantes.
La suite de déroulement du programme d’une chirurgie bariatrique
Le patient regagne sa chambre dès le lendemain. On lui recommande de respirer profondément et de tousser pour prévenir des troubles respiratoires, de se mobiliser le plus rapidement possible pour prévenir les phlébites.
Pour cela il est indiqué de pratiquer d’emblée la promenade au lit, c’est à dire la mobilisation de toutes les articulations des bras et des jambes, de s’asseoir au bord du lit, et si possible, de se lever le premier jour. Le traitement de la douleur fait l’objet d’une attention très particulière selon un protocole préétabli, d’abord par voie intra veineuse puis par voie orale, éventuellement par injection. Parallèlement les constantes sont surveillées et dès le lendemain des contrôles sont réalisés, radiologique par TOGD à la gastroraphie pour vérifier l’absence de fuite, un contrôle échographique pour vérifier l’absence d’épanchement péritonéal.
Alimentation post chirurgie bariatrique
Dès les vérifications faites, une alimentation liquide peut être prise ce qui permet de retirer la voie intra veineuse et la réanimation.
L’hospitalisation dure en général de 3 à 8 jours après la sleeve en Tunisie. Il est habituel dans les premiers jours de ressentir un certain inconfort avec des douleurs à type de meurtrissures aux points de ponction, un état nauséeux avant la reprise des gaz et du transit intestinal et une certaine fatigue ou lassitude. Des médications par voie orale aident à passer ce cap.
Avec le retour à la maison commence la période de convalescence pendant laquelle il est recommandé de suivre les instructions diététiques, de se mobiliser le plus souvent possible toujours pour éviter les phlébites, de prendre les médicaments prescrits pour lutter contre l’acidité gastrique et les douleurs.
Les pansements sont régulièrement contrôlés et les points retirés au douzième jour.
Pendant cette période, il est recommandé de faire appel à son médecin traitant pour la surveillance des différentes constantes et à une infirmière pour la surveillance des pansements. La douche est possible la deuxième semaine, le bain à la fin de la troisième
La conduite est autorisée dès que l’activité physique est soutenue et sans fatigue et dès que les calmants ou hypnotiques sont arrêtés.
Le retour au travail dépend de l’évolution mais aussi de facteurs personnels et laissé à l’appréciation du médecin traitant et/ou du chirurgien.